La gestion des lots, des DLUO et des contrats date impose aux marques une rigueur extrême et révèle toute la complexité de la logistique moderne.
Dans un entrepôt, derrière chaque expédition se cache une mécanique complexe où chaque produit doit être parfaitement identifié, suivi et géré.
Les notions de lot, DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) et contrat date font partie de ces exigences indispensables mais souvent sous-estimées, qui transforment la logistique en véritable exercice d’équilibriste.
Chez Stockoss, ces contraintes sont le quotidien de nombreuses marques que nous accompagnons : industriels de l’agroalimentaire, fabricants de cosmétiques, laboratoires pharmaceutiques ou encore enseignes de distribution.
Toutes partagent le même défi : assurer une traçabilité sans faille, tout en maintenant la fluidité opérationnelle.
1. Le numéro de lot : la pierre angulaire de la traçabilité
Le numéro de lot est un identifiant unique attribué à chaque série de production.
Il permet de suivre un produit depuis sa sortie d’usine jusqu’à son point de distribution.
En cas de rappel produit ou de contrôle qualité, il doit être possible, en quelques secondes, d’indiquer quel lot est parti vers quel destinataire et quels produits restent en entrepôt.
Cette exigence implique deux niveaux de gestion :
- La quarantaine informatique, qui bloque instantanément un lot dans le système afin qu’il ne soit plus disponible à la commande.
- La quarantaine physique, qui consiste à isoler concrètement les produits concernés dans l’entrepôt, pour éviter toute erreur de manipulation.
Cette double sécurité repose sur un système d’information logistique robuste, capable d’exécuter ces opérations en temps réel et de garantir la fiabilité de la donnée tout au long de la chaîne.
2. DLUO, DLC et contrats date : quand chaque client impose ses règles
Les produits soumis à une DLUO ou à une DLC ne se gèrent pas de manière uniforme.
Chaque client ou réseau de distribution impose ses propres conditions de réception, appelées contrats date.
Certains exigeront une DLUO d’au moins 18 mois à la livraison, d’autres accepteront 6 mois selon leur rotation produit.
Ces exigences dépendent directement du modèle économique et du cycle de vente :
- Les enseignes de grande distribution demandent une longue durée de vie pour maximiser la rotation en linéaire.
- Les pharmacies et parapharmacies imposent souvent des marges de sécurité réglementaires.
- Les acteurs de la cosmétique ou du bien-être ajustent leurs exigences selon les campagnes saisonnières ou les lots promotionnels.
Cette diversité de contraintes fait naître une complexité supplémentaire : il ne suffit plus de gérer une seule règle de péremption, mais des dizaines de règles clients différentes, qui doivent toutes cohabiter dans le même entrepôt.
3. Pourquoi c’est un casse-tête logistique
C’est ici que tout se complique.
Sur le papier, la logique de gestion paraît simple : appliquer une règle de type FIFO (First In, First Out) ou FEFO (First Expired, First Out).
Mais dans la pratique, l’empilement de règles propres à chaque client crée des situations paradoxales et sources d’erreurs.
Ce qui devrait être traité en temps normal ne l’est plus, car les informations clients viennent contredire la logique d’écoulement des stocks.
Autrement dit, un produit plus ancien peut rester bloqué, pendant qu’un lot plus récent est expédié, simplement parce qu’il correspond mieux à un contrat date spécifique.
Résultat : des déséquilibres de stock, des pertes de valeur et une complexité croissante dans la préparation de commandes.
Ce casse-tête s’étend à tous les niveaux :
- Organisationnel, car les équipes doivent savoir, à tout moment, quelles règles s’appliquent à quel client.
- Opérationnel, car chaque erreur d’affectation de lot peut avoir un impact sur la conformité du produit.
- Technologique, car sans un WMS capable d’orchestrer automatiquement ces contraintes, la gestion manuelle devient intenable.
Pour un logisticien, cela signifie :
- maintenir la cohérence entre les flux physiques et les règles de distribution,
- suivre précisément les dates et statuts de chaque produit,
- et assurer la traçabilité en cas de contrôle ou de rappel, sans ralentir les opérations.
C’est un équilibre permanent entre rigueur et agilité.
Une erreur de paramétrage, une mauvaise donnée ou un simple oubli de mise à jour peuvent suffire à rendre un lot indisponible ou à expédier un produit non conforme.
4. Comment les outils digitaux transforment la contrainte en levier de performance
Face à cette complexité, la technologie devient un allié indispensable.
Une plateforme logistique comme Stockoss permet de :
- tracer chaque lot et chaque date de péremption en temps réel,
- automatiser les quarantaines et blocages produits,
- et appliquer automatiquement les règles clients lors de la préparation.
Cette maîtrise transforme une contrainte réglementaire en avantage opérationnel : moins d’erreurs, moins de pertes, plus de fiabilité.
Les marques peuvent alors se concentrer sur leur développement commercial, en toute confiance sur la conformité de leurs flux.
Conclusion
Les lots, DLUO et contrats date incarnent l’une des réalités les plus exigeantes de la logistique moderne : celle où chaque produit doit être géré individuellement, dans le respect d’un ensemble de règles mouvantes.
Mais avec les bons outils et une approche data-driven, ce casse-tête devient une source de différenciation et de performance.
La logistique n’est pas seulement un support : c’est un garant de la qualité, de la traçabilité et de la confiance entre marques et consommateurs.

Un groupe ambitieux dans le secteur de la restauration vise à étendre sa présence internationale à 16 restaurants d'ici 2026. Déjà présent dans plusieurs villes d'Europe et du Moyen-Orient, il cherche à maintenir un niveau homogène de qualité à travers ses différents restaurants.